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Clash On Paris Chapitre 17

Publié le par Eymeric Bordes

Chapitre 17 : l'antre du diable

Damien Meunier

 

La grande porte s'ouvre en grinçant. Deux de mes hommes éclairent l'intérieur avec les lampes de leurs M16. Deux autres couvrent nos arrières. Un entrepôt délabré se tiens devant nous. L'intérieur est très sombre. Ce serait le repaire de Keenan. Nous entrons a l'intérieur. Des camionnettes, sûrement remplies d'équipement. Des caisses d'armes et de munitions. Des tables, des chaises. Un de mes hommes trouve un interrupteur et allume la lumière. Tout les soldats de Keenan sont dehors à se battre, normal que tout soit vide. Mais ou est Keenan ? Est-il ici a gérer les opérations ? Un seul moyen de le savoir.

 

Nous nous séparons. Pendant nos recherches, mon oreillette fait un bruit : on essaye de me contacter. J'appuie dessus. Apparemment, Enzo a brûlé leurs équipements, mais il est salement amoché. Et il assure que le ministre est innocent et n'est pas le « Yann » que nous cherchons. Mais alors qui est-ce ? Je lui dit de conduire Enzo au manoir puis de me rejoindre.

 

Un de mes hommes m'appelle et me demande de venir voir. Une porte vers un sous-sol. Intéressant… Je demande a un de mes hommes de faire le guet et je descends avec les trois autres. Qu des portes verrouillées le long d'un couloir. Au bout du couloir, il y en a une qui elle n'est pas verrouillée. Elle mène vers un autre couloir. Mes pas résonnent. Il y a de la lumière au bout. Je continue pour arriver dans une petite salle. Le spectacle ici est immonde.

 

A droite, un cadavre coupé en deux de la tête a la taille, sûrement ici depuis des jours. L'odeur est insoutenable. Au milieu, des chaînes accrochées aux plafonds et du sang frais par terre. Et a droite… Une fille ? Il y a une fille nue menottée a la tuyauterie, a genoux, visiblement inconsciente. Je fais signe a mes hommes de s'occuper des menottes et la prends par les épaules. « Hé ! Vous allez bien ? Vous m'entendez ? Hé oh ! ». La fille ouvre lentement les yeux et lève la tête vers moi. En me voyant, elle semble réfléchir un instant puis murmure un « Vous êtes… Mr.Meunier… ? ». Quoi ? Je ne l'ai jamais vu avant… Que veut-elle dire ? Elle continue. « Patrick Meunier… ? Mon frère vous a envoyé ? ». Elle connaissait mon père ? « Non, mademoiselle, je suis Damien Meunier, son fils. Votre frère est en sécurité et vous aussi, nous venons vous sauver ». Elle sourit faiblement. « Il a envoyé quelqu'un… Dieu soit loué » avant de s'évanouir a nouveau. Elle a l'air tellement faible… Une fois libérée, je demande a un des gars de la couvrir avec sa veste et de l'amener a la camionnette, l'allonger et rester avec elle le temps qu'on revienne. Il s'exécute. Quel genre d'horreur a-t-elle vécue ici… ?

 

Nous remontons pour laisser cette cave putride dans l'état ou elle est et reprenons les fouilles. Je monte à l'étage avec un des gars. Une fois la, je trouve un bureau. Celui de Keenan ? Vais-je trouver des informations ? « Toi, fait le guet devant la porte. Je vais fouiller un peu ». Sans attendre de réponse, j'ouvre un tiroir. Rien. J'en ouvre un deuxième. Rien. Je continue encore et encore, toujours rien. Tout est vide. Les cables du PC sont coupés, il n'y a absolument rien ici. Il savait qu'on viendrait ? Putain… Je me retourne.

 

Il est la.

 

Keenan se tiens debout devant le bureau, un cadavre à ses pieds. L'enfoiré. Ce salopard ose se montrer. Il me sourit.

 

« Dehors la guerre fait rage, les homes s'entre-tuent, le sang coule et la violence est reine. Pourtant les rats continuent de rôder ». « Keenan sale fils de pute... » Je sort mon arme. Keenan s'élance, me donne un coup de matraque dans la main pour me la faire lâcher et me prends par le col. « Tu est bien moins subtil et beau-parleur que ton père. La fougue de la jeunesse… Voilà ce qui se passe quand le destin tragique met des gosses de quinze ans a la tête d'une entreprise criminelle. Tu m'étonne que tout le monde finisse par devenir taré... » « Si il y a un malade dans cette ville, c'est toi ! » « Hé, sois respectueux un peu… Fais honneur a ton nom ». J'entends une voix dans l'entrepôt. « Boss ! Vous êtes la ? C'est quoi ces cadavres ? ». Antoine ? Il va pouvoir m'aider ! Keenan semble surpris. « Des renforts ? C'était pas prévu... » Je m'apprête a lui hurler de venir, mais je repense a la fille qu'on a sauvé. Est-ce qu'elle est morte… ? Keenan a de toutes évidences tué les autres soldats…

 

« Boss, y'a une fille qui semble mal en point ! Et les gars sont morts ! Vous êtes ou ? »

 

Elle va bien… ? Je regarde Keenan. Il semble contrarié. Il me regarde et murmure. « Vas-y, sauve la gamine, renvoie la à Enzo. Et perds ta meilleure chance de me tuer ici et maintenant ». Enzo ? La renvoyer à Enzo ? Est ce que c'est… Elle serait en vie ?

 

Alors ça change tout.

 

« ANTOINE !!! Amène la fille au manoir ! C'est la sœur d'Enzo Scapelli ! T'en fait pas pour moi, grouille toi et ne pose pas de questions ! C'EST UN ORDRE ! ». Keenan semble surpris de ma décision. Après un court silence, j'entends Antoine gueuler : « A vos ordres, boss ! ». Puis je l'entends courir et partir en voiture. Keenan sourit a nouveau. « Tu sais que tu va le regretter, non ? ». Je souris a mon tour. « Au moins je crèverais la conscience tranquille ». Il me donne un coup de matraque et m'envoie au sol.

 

J'ai la tête qui tourne… Ma vue est floue… Keenan marche dans le bureau, un téléphone a la main. « A ce point ? Oui… Mais non on est pas en train de perdre, j'ai le gamin juste la. Non, ce serait trop facile, enfin. J'ai un plan pour ça, un compte à régler avec sa famille. Rappelle les hommes, cessez tout combat. Demain à l'aube, la ville sera a nous. Oui. Je te rappelle ce soir ». Il raccroche et s'avance vers moi. Il me sourit. « Gute Nacht, gamin. Rendez-vous ce soir ». Puis il me donne un coup de pied droit dans la tempe.

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